Les amériques à vélo

Comme à chaque fois, le moment du départ est rempli d'émotions. Il est dur de quitter des gens agréables, avec qui on a vécu et avec le regret de ne jamais les revoir. Mais bon, c'est ainsi.



Les routes sont toujours aussi sympas à parcourir a vélo. La petite ville de Santa Barabara, perchée sur la crête montagneuse, offre un paysage magnifique. Le velo est, décidément le meilleur moyen de parcourir le monde. Des moments comme cela, ca nous donne une énergie folle ! Parfois ca monte c'est sûr mais quand ca descend, c'est le bonheur ! Youhouuuuuuu ! La vitesse, le vent dans les cheveux et dans les oreilles, on pense a nos amis skieurs. Sur l'étape entre La Felisa et Manizalès, on a cumulé 2300 m de denivelé positif dont 40 km de montée.



De plus, le soleil étant quasi omniprésent dorénavant, cela nous permet de ressortir la grille pour quelques grillades champêtres le soir. Et ca, c'est trop cool ! En plus, autre fait marquant, on crève moins sur ces routes. Va savoir pourquoi mais on apprécie ; pourvu que ca dure.

En revanche, on continue de péter les arceaux de la tente. C'est moins la joie :



Et de huit ! Les réparations se suivent et se ressemblent : un bout de tube faisant manchon sur la cassure et le tour est joué ! On est paré : on a acheté dix tubes a Santa Fe de Antioquia :D

Manizalès, cette ville accrochée à la montagne offre des pentes très raides pour des jambes fatiguées. Même si la ville n'est pas exceptionnelle (le centre reste néamoins plutôt plaisant), nous devions y aller pour faire un petit passage au Departemento Administrativo de Seguridad. Et pourquoi ce passage au D.A.S. ? Remontons a Capurguanna, le jour de notre entrée en Colombie. On s'est presenté au D.A.S. (office de l'immigration, en fait) pour le tampon d'entrée.

Question du dounier :
"Vous comptez rester combien de temps en Colombie ? (question formelle habituelle entraîne une réponse formelle habituelle et bidon)
- Bah un mois"

Et paf ! Le douanier nous colle trente jours sur le tampon. Ah ben merci ! Et comme ca fait déjà presqu'un mois qu'on est en Colombie, il a fallut prolonger. C'est très facile. Coût : 75 dollars + photos d'identités à faire + photocopies des passeports. Là, on est bon : on a jusqu'au 14 avril ! C'est plus qu'il n'en faut

Donc voilà, après tout cela, nous voici a Salento, petit village dans la montagne très sympa (encore une fois). Quand on était a la casa de ciclista à San Antonio de Prado, Manuel et Marta nous avaient parlé de deux allemands qu'ils avaient hébergés. Ils voyagent à vélo du Costa-Rica jusqu'à Quito, Equateur. L'un a laissé son vélo chez Manuel et Marta car il s'est cassé un bras en s'accrochant à un camion pour grimper une côte (idée qui nous est parfois venue a l'esprit ). Eh bien, on les a rencontrés ici !



Extrêmement sympathiques et on doit se retrouver à Quito dans moins de 5 semaines. Rendez-vous est pris ; on va essayer d'y être.

Voilà. On est donc a Salento, on loge à l'hostal "estrallas sin frontera" tenu par des français. Ambiance tranquille.

A plus.

Partis de Santa Fe le 03, nous sommes, aujourd'hui à San Antonio de Prado. Eh bien on peut dire que les neuf jours qu'on a passés à Santa Fe ne nous ont pas fait que du bien : ca a été dur la reprise, ouh là là ! Qu'est-ce qu'on y était bien à Santa Fe, encore merci Olivier et Ana

Bon, c'est vrai que la petite route pour arriver à San Antonio est vraiment chouette et bien raide tout le temps, en montée comme en descente, ce qui est flippant en descente quand les freins sont morts

Attention ! On ne se plaint pas, hein ! C'est chouette ici et on apprécie le paysage et le sport. Les cuisses chauffent bien.



A San Antonio de Prado, on va loger à la casa de ciclistas. Ici, les gens sont sympas (comme partout jusqu'à maintenant en Colombie), t'es logé, nourris et ton vélo est réparé. Bueno !

C'est noël. Vous aurez donc droit à de nouvelles photos

Voici donc quelques images de cette ville tranquille qu'est Santa Fe :



Voili voilou. A la prochaine, restez à l'antenne !

En quittant Panama, l'idee etait de rejoindre Colon pour trouver un bateau charter partant vers la Colombie. Bon, ben y'en a pas ! On s'est meme fait reconduire par les flics a l'exterieur de la ville. Ils nous conseillent d'aller plutot a Porto Belo trente kilometres plus loin. Petite route dans la jungle sympa :



Porto belo, petit village sympa, auberge de jeunesse toute aussi sympa et on y retrouve meme des potes du Luna's castle de Panama. Fiesta ! On apprend, au passage, que pour attraper une lancha, le mieux c'est d'aller a Miramar, 40 kilometres plus loin.

Le lendemain, on se pointe a Miramar et là, personne sauf un type qui nous propose de nous emmener a Porvenir sur l'archipel des San Blas pour $170.00... On se tate, on se dit : "c'est trop cher". Le lendemain encore, on rencontre Seb et Julie qui cherchent a aller au San Blas en lancha. Ils ont trouve quelqu'un qui peut nous y emmener pour $25.00 par personne. Banco ! On se dit qu'une fois a Porvenir on trouvera bien un bateau pour continuer.

Et nous voici donc au San Blas, territoire des indiens Kunas :



Mais nous ne sommes pas sortis d'affaire ! Periode de Noël oblige les marchands de fruits qui approvisionnent les villages de la cote jusqu'en Colombie restent au port afin de passer les fetes chez eux. De plus, comme le mois de decembre est peu touristique, les lanchas coutent cher. Apres deux jours sur l'île de Chichime, on rencontre Thomas qui se propose de nous emmener, en voilier, à Sapzurro, premiere ville de Colombie.



On a meme vu des dauphins :

Apres une navigation de nuit et quelques rejets gastriques de Charles, c'est enfin l'arrivee a Sapzurro, Colombie :

Hola amigos !!!

Nous avons passe notre sixieme et derniere frontiere, sur la cote atlantique, en amerique centrale pour arriver au Panama.



Visez l'etat du pont, la foule qui s'y traine et imaginez que des gros semi-remorque y passent. Ambiance

Nous voici donc enfin arrives a Panama apres dix jours de velo sous une meteo mitigee comme depuis le debut en amerique centrale. Nous avons franchit le pont des ameriques... en pick-up !



Rageant car ca nous tenait a coeur de le franchir a velo. Surtout qu'il s'en est fallut de peu... Mais alors que s'est-il passe ? Tout simplement une chute a 8 km du pont sans gravite pour le cycliste (Xavier) mais la roue avant, par contre, a pris quelques dommages :



Meme RODIN n'aurait pas fait mieux ! Enfin bref, Plus de peur que de mal.

Actuellemement, nous nous appretons a franchir le Darien. Pour cela notre guide est parti chercher armes, munitions et machette. Nous sommes dans une auberge de jeunesse ou nous nous reposons bien car on s'apprete a passer 6 jours dans cette zone inhospitaliere qu'est le Darien (au-dela, les chances de survie sont divisees de moitie). Mais bon, rassurez-vous, notre guide a vu les photos de notre aventure jungle au nicaragua et nous a dit que ca devrait etre faisable (une chance sur dix). Pourvu qu'il n'y ait pas de pluies... Inch'Allah !

Voici quelques photos sur le trajet apres etre partis de Puerto Limon. C'est nettement plus beau ! Nous sommes maintenant a Peurto Viejo, a 60 km de Limon.

Et des beaux en plus ! Notre sejour a Limon a ete l'occasion d'assister a l'arrivee de la transat Jacques VABRE. Heureusement car l'attente des bouquins aurait ete plus ennuyeuse.



Du monde sur le port, une ambiance sympathique et meme un groupe de jeunes etudiants en... francais !!! Ils parlent vraiment tres bien et on a passer un moment bien agreable.


Et le top du top on a meme rencontre Sylvain (pardon s'il y a erreur sur le prenom) qui nous a fait monter a bord du bateau du groupe BEL (babybel - vache qui rit - boursin - leerdammer). On a pu decouvrir ces bateaux de course tout en carbonne, quille inclinable, mat orientable et tout le tintouin bien loin de ceux sur lesquels on navigue d'habitude ! L'accueil a ete vraiment sympa et on a meme recu des t-shirts a manches longues de l'equipe qui nous serviront dans les froids andiens.