Salut à tous ! Cette traversée du sud ouest Bolivien restera sans doute un des meilleurs souvenirs de notre ballade malgrés un climat rude dû à l'hiver à plus de 4000 mètres d'altitude. Les paysages sont grandioses !

La Paz - Tahua : l'altiplano bolivien

Cette première partie est relativement facile ; c'est plat. Mais les paysages restent assez saisissants. Une petite ambiance automnale règne dans cette région : les arbres sont dénudés de leurs feuilles ; c'est marrant, on traverse des paysages d'une beauté féroce et on reste émerveillés devant des trucs aussi simples :D Le problème dans cette region, c'est qu'il n'y a pas grand chose ; c'est un euphémisme ; il n'y a rien ! Ainsi, on peut se retrouver à cours de tunes dans un village paumé et y apprendre que le distributeur le plus proche (et vraisemblablement le dernier que l'on trouvera avant le Chili) est situé a Oruro, la ville d'ou l'on vient, à 130 km de là... Superbe ! Quand on pense qu'il nous faut acheter pour 15 jours de vivres, on ne peut pas faire sans retourner a Oruro. Wouhouhou !!! Donc, demi-tour (en mini-bus). On retire ce qu'il nous faut et c'est reparti !

Une cinquantaine de kilomètres plus loin, nous quittons la route pour la piste. Dans les terres traversées par cette piste, le sel affleure déjà.

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La piste devient vite incroyablement rocailleuse mais c'est bientôt l'arrivée en vue du salar ; moment émotion.

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De ce point de vue, nous mesurons le gigantisme de cette étendue de sel et une légère appréhension nous gagne à l'idée de se lancer sur cette mer sur nos frêles esquifs ; c'est réellement impressionnant !

Tahua - San Juan de Rosario : le salar d'Uyuni

Et puis, on se lance ! L'entrée du salar est toujours humide ; on pédale donc dans 20 cm d'eau sur une distance de 200 m.

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Et puis on roule enfin sur le salar (presque) sec :

Eh oui ! presque sec ; il reste une fine couche d'eau. Même que, quelques kilomètres plus loin, on se retrouve a pédaler dans 5 cm d'eau. Il est bientôt 17 heures et on ne peut pas camper dans ces conditions. Notre seule solution est donc de continuer d'avancer jusqu'à trouver un endroit se prêtant au campement. On trouve alors un petit ilôt de sel émergeant mais légèrement mou car gorgé d'eau. Cela fera bien l'affaire. Notre première nuit dans le salar d'Uyuni (bien froide). Et alors attention ! on avait même pensé à apporter une pierre avec nous en prévision du plantage de sardine dans la croûte de sel bien dure ! Prévision dites-vous ? Eh oui ! on avait PREVU !

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Le lendemain on "accoste" sur l'île Incahuasi. On y pique-nique en lisant le livre d'or recueillant les témoignages des cyclotouristes ; beaucoup sont francais et quasi tous sont européens.

On repart et, chose bien marrante, on croise deux cyclotouriste (francais) qui viennent d'où on va ;) . On passe notre deuxième nuit dans le salar (toute aussi froide).

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La sortie du salar est plus facile à trouver que prévu et bien sèche. Bref tout roule et on retrouve les pistes caillouteuses et sableuses. Le salar, c'était facile !

San Juan de Rosario - San Pedro de Atacama : le Lipez

San Juan de Rosario est une étape importante : c'est la dernière occasion d'acheter des vivres car ensuite, c'est la traversée du Lipez ; 10 jours en autonomie. L'argent retiré est juste nécessaire. Une fois l'avitaillement effectué, il nous reste 5 bolivianos en poche (soit environ 0,50 €). Impeccable !

On se lance donc dans l'aventure. Le Lipez est réputé pour être difficile à parcourir a vélo et pour risque de s'y perdre facilement.

Bon, ca commence bien, dès le premier jour, on se tape un détour de 30 km... Bien joué ! Quand on sait que la nourriture est comptée, il ne faut pas trop jouer ce jeu la ;) . Mais, facilement, on se remet sur les bon rails. On croise meme les 4x4 qui parcourent cette zone eux-aussi. Il n'y a donc plus qu'a suivre la piste jusqu'au Chili. Eh non ! Quoi qu'on en dise, on ne peut pas se perdre dans le Lipez ; la route est toute tracée ! Enfin, toute tracée, c'est vite dit ; on voit où elle va mais elle n'est pas toujours praticable pour nous qui n'avons qu'une roue motrice ;). Parfois donc il faut pousser. Mais rien de bien insurmontable ; on parcours finallement 50 kilometres par jours environ. Tout le monde nous disait : "vous allez voir, le Lipez c'est super dur !". Eh bien rien à voir avec la route Mocoa-Pasto en Colombie où l'on ne parcourait que 25 km par jour ou la boue du Nicaragua (voir ici) ;)

Mais qu'est-ce que c'est beau ! Pour cela on est bien d'accord ! C'est un régal de parcourir cette région. Par contre, il y fait encore plus froid que sur le salar. Si les journées sont chaudes, les nuits sont bien froides ; l'eau gèle même dans la tente. Pour le café du matin, c'est foutu :)

Comme c'est la coutume sur tout le continent américain, la nature est payante ; il en va donc de même pour la région des lagunes près de la frontière avec le Chili et l'Argentine. Prix du passage : 150 bolivianos par personne. Or, souvenez-vous, il nous reste, a ce moment-là, 5 bolivianos seulement. La situation est donc la suivante : on n'a pas la somme nécessaire pour avancer et on n'a pas les vivres suffisantes pour reculer.Ca coince ! Après une demi-heure de discussion, devant l'évidence, la gardienne nous écrit une note et nous laisse passer.

Nous continuons donc notre route dans des décors grandioses. C'est franchement un plaisir d'y être. On y croise des gens sympathiques tels que béatrice et béatrice et leurs maris respectifs Jean et Bernad ainsi que leur chauffeur avec qui on a partagé le pique-nique d'un midi. Ils nous ont nourri, en fait :). En partant, ils nous ont même offert des biscuits et des oranges. Un moment très convivial ; on s'est bien marrés. Merci a vous quatre.

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Et voilà, nous sommes donc maintenant au Chili, à San Pedro de Atacama. On a descendu 2000 mètres ; il fait donc plus chaud ; on est bien ;)

Ah oui ! on a pensé a se débarrasser de la pierre utilisée pour le campement dans le salar ;)