Les amériques à vélo

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2012 juin 4

Bolivie


Salut à tous ! Cette traversée du sud ouest Bolivien restera sans doute un des meilleurs souvenirs de notre ballade malgrés un climat rude dû à l'hiver à plus de 4000 mètres d'altitude. Les paysages sont grandioses !

La Paz - Tahua : l'altiplano bolivien

Cette première partie est relativement facile ; c'est plat. Mais les paysages restent assez saisissants. Une petite ambiance automnale règne dans cette région : les arbres sont dénudés de leurs feuilles ; c'est marrant, on traverse des paysages d'une beauté féroce et on reste émerveillés devant des trucs aussi simples :D Le problème dans cette region, c'est qu'il n'y a pas grand chose ; c'est un euphémisme ; il n'y a rien ! Ainsi, on peut se retrouver à cours de tunes dans un village paumé et y apprendre que le distributeur le plus proche (et vraisemblablement le dernier que l'on trouvera avant le Chili) est situé a Oruro, la ville d'ou l'on vient, à 130 km de là... Superbe ! Quand on pense qu'il nous faut acheter pour 15 jours de vivres, on ne peut pas faire sans retourner a Oruro. Wouhouhou !!! Donc, demi-tour (en mini-bus). On retire ce qu'il nous faut et c'est reparti !

Une cinquantaine de kilomètres plus loin, nous quittons la route pour la piste. Dans les terres traversées par cette piste, le sel affleure déjà.

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La piste devient vite incroyablement rocailleuse mais c'est bientôt l'arrivée en vue du salar ; moment émotion.

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De ce point de vue, nous mesurons le gigantisme de cette étendue de sel et une légère appréhension nous gagne à l'idée de se lancer sur cette mer sur nos frêles esquifs ; c'est réellement impressionnant !

Tahua - San Juan de Rosario : le salar d'Uyuni

Et puis, on se lance ! L'entrée du salar est toujours humide ; on pédale donc dans 20 cm d'eau sur une distance de 200 m.

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Et puis on roule enfin sur le salar (presque) sec :

Eh oui ! presque sec ; il reste une fine couche d'eau. Même que, quelques kilomètres plus loin, on se retrouve a pédaler dans 5 cm d'eau. Il est bientôt 17 heures et on ne peut pas camper dans ces conditions. Notre seule solution est donc de continuer d'avancer jusqu'à trouver un endroit se prêtant au campement. On trouve alors un petit ilôt de sel émergeant mais légèrement mou car gorgé d'eau. Cela fera bien l'affaire. Notre première nuit dans le salar d'Uyuni (bien froide). Et alors attention ! on avait même pensé à apporter une pierre avec nous en prévision du plantage de sardine dans la croûte de sel bien dure ! Prévision dites-vous ? Eh oui ! on avait PREVU !

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Le lendemain on "accoste" sur l'île Incahuasi. On y pique-nique en lisant le livre d'or recueillant les témoignages des cyclotouristes ; beaucoup sont francais et quasi tous sont européens.

On repart et, chose bien marrante, on croise deux cyclotouriste (francais) qui viennent d'où on va ;) . On passe notre deuxième nuit dans le salar (toute aussi froide).

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La sortie du salar est plus facile à trouver que prévu et bien sèche. Bref tout roule et on retrouve les pistes caillouteuses et sableuses. Le salar, c'était facile !

San Juan de Rosario - San Pedro de Atacama : le Lipez

San Juan de Rosario est une étape importante : c'est la dernière occasion d'acheter des vivres car ensuite, c'est la traversée du Lipez ; 10 jours en autonomie. L'argent retiré est juste nécessaire. Une fois l'avitaillement effectué, il nous reste 5 bolivianos en poche (soit environ 0,50 €). Impeccable !

On se lance donc dans l'aventure. Le Lipez est réputé pour être difficile à parcourir a vélo et pour risque de s'y perdre facilement.

Bon, ca commence bien, dès le premier jour, on se tape un détour de 30 km... Bien joué ! Quand on sait que la nourriture est comptée, il ne faut pas trop jouer ce jeu la ;) . Mais, facilement, on se remet sur les bon rails. On croise meme les 4x4 qui parcourent cette zone eux-aussi. Il n'y a donc plus qu'a suivre la piste jusqu'au Chili. Eh non ! Quoi qu'on en dise, on ne peut pas se perdre dans le Lipez ; la route est toute tracée ! Enfin, toute tracée, c'est vite dit ; on voit où elle va mais elle n'est pas toujours praticable pour nous qui n'avons qu'une roue motrice ;). Parfois donc il faut pousser. Mais rien de bien insurmontable ; on parcours finallement 50 kilometres par jours environ. Tout le monde nous disait : "vous allez voir, le Lipez c'est super dur !". Eh bien rien à voir avec la route Mocoa-Pasto en Colombie où l'on ne parcourait que 25 km par jour ou la boue du Nicaragua (voir ici) ;)

Mais qu'est-ce que c'est beau ! Pour cela on est bien d'accord ! C'est un régal de parcourir cette région. Par contre, il y fait encore plus froid que sur le salar. Si les journées sont chaudes, les nuits sont bien froides ; l'eau gèle même dans la tente. Pour le café du matin, c'est foutu :)

Comme c'est la coutume sur tout le continent américain, la nature est payante ; il en va donc de même pour la région des lagunes près de la frontière avec le Chili et l'Argentine. Prix du passage : 150 bolivianos par personne. Or, souvenez-vous, il nous reste, a ce moment-là, 5 bolivianos seulement. La situation est donc la suivante : on n'a pas la somme nécessaire pour avancer et on n'a pas les vivres suffisantes pour reculer.Ca coince ! Après une demi-heure de discussion, devant l'évidence, la gardienne nous écrit une note et nous laisse passer.

Nous continuons donc notre route dans des décors grandioses. C'est franchement un plaisir d'y être. On y croise des gens sympathiques tels que béatrice et béatrice et leurs maris respectifs Jean et Bernad ainsi que leur chauffeur avec qui on a partagé le pique-nique d'un midi. Ils nous ont nourri, en fait :). En partant, ils nous ont même offert des biscuits et des oranges. Un moment très convivial ; on s'est bien marrés. Merci a vous quatre.

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Et voilà, nous sommes donc maintenant au Chili, à San Pedro de Atacama. On a descendu 2000 mètres ; il fait donc plus chaud ; on est bien ;)

Ah oui ! on a pensé a se débarrasser de la pierre utilisée pour le campement dans le salar ;)

2012 mai 9

De Nasca à Puno.


Que de choses depuis Nasca... Eh oui, avec l'arrivée de Jérôme, on a un peu laissé de côté les nouvelles ; mais on va rattraper le retard. Au programme : de magnifiques montagnes, des paysages grandioses et sauvages, la viste de Cusco et du Machu-Picchu, passage de col à 5000m et, comme annoncé, de magnifiques spots pour la tente ! C'est parti !

De Nasca à cusco ; la route d'altitude.


19 avril : départ de Nasca au matin. La route commence par remonter le fond d'une vallée de montagne minérale ; pas de végetation ou si peu.

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Puis, dès le deuxième jour, avec l'altitude et un climat différent (frais et pluvieux l'après-midi), la végétation se fait plus présente ; de l'herbe rase surtout. Le paysage change aussi pour se transformer en grands plateaux d'altitude à plus de 4000m. Top confort pour dormir ! Mais les soirées sont fraîches et parfois humides voire grêleuses ; les repas se font sous la tente. Les matinées, elles, sont froides mais très ensoleillées :)

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Enfin, une fois à Chaluanca, par faute de temps (Jérôme nous quittant le 16 mai) nous décidons de prendre un bus pour Cusco.

Arrivée à Cusco et visite du machu picchu !


Nous arrivons donc à Cusco le soir du 28 avril. Du terminal de bus, on se rend dans le centre ville à vélo et on déguste, au passage, les pots d'échappements des voitures. Changement radical d'atmosphère ! Le centre historique de Cusco est magnifique ! On trouve un hostal à 200m de la plaza des armas pour 15 soles la nuit par personnes. Impeccable ! Et, le lendemain, on se met en quête d'un moyen pour visiter le Machu Picchu le plus économique possible. En effet, le Machu picchu se situe à une petite centaine de kilomètre de Cusco et n'est accessible que depuis le petit village d'Aguas Calientes. On accède à Aguas Calientes de deux manières différentes. Par le train depuis Cusco (cher) ou par huit heures de bus jusqu'à une station hydroéléctrique puis 2h30 de marche le long d'une voie ferrée. C'est ce moyen que nous avons emprunté. Coût USD 120.00 par personne tout de même !

Le matin du 29 avril nous partons donc à 7h00 du matin de Cusco pour arriver à la station hydréléctrique vers 17h00. Or, la nuit tombe vers 18h00 par ici. Nous faisons donc une entrée de nuit à Aguas Calientes vers 21h00. Ce village nous fait penser à Foncombe dans le Signeur des Anneaux ; village perdu au fond d'une vallée en pleine montagne.

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Le lendemain, on se lève à 4h00 du matin (c'est pas des vacances !) afin dêtre à l'ouverture à 6h00 du site. L'ascension au Machu Picchu se fait par une montée de marches d'une heure environ. Et enfin, nous voici au Machu Picchu ! Le site est merveilleux, la montagne environnante est majestueuse, couverte d'une jungle épaisse. Le site nous apparait au matin sous une couche de nuage qui s'est disspée quelques heures plus tard. Chance !

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Un site exceptionnel, majestueux qui n'usurpe vraiment pas sa réputation !

De cusco à Puno : la piste.


De retour à Cusco, on décide de prendre un bus (eh oui, encore !) pour Sicuani. De Sicuani, nous quittons la route pour emprunter des pistes à travers la montagne, à vélo. Une fois encore, les paysages sont exceptionnels ! Altitude, grands espaces, sommets enneigés, villages minuscules, gens extrêmement aimables et souriants. Tout y est ! La sensation de parcourir une montagne sauvage est renforcée par la sollitude. On ne rencontre que de petits villages perdus de ce style où nous trouvons fromages et pains pour les repas.

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Cool !

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Et puis, la piste commence à monter durement. Discutant avec les habitants d'un village, on aprends que le col qu'on est en train de grimper se situe à 5000m d'altitude environ. Ah ! surprise ! :)

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approche des 5000 mètres !


La vue du col est imprenable. Le plaisir d'y être est indescriptible ; les photos ne suffisent pas ; il faut y être ;)

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Et puis c'est la redescente. Facile ! On atteint, alors, un petit village : Lampa. Evidemment, on ne passe pas inapercu ! On y loue une petite chambre d'hostal (15 soles chacun ; prix unique au Pérou il semblerait ;) ) et on va trinquer dans un petit bar/épicerie. Fiesta avec les gens du coin :) . Vers 23h00 on file chez un type qui nous invite à boire un coup chez lui. Banco ! Et on ne sait pas pourquoi mais là, on s'est pris d'apprendre au gars à jouer à la belotte ; notre espagnol est à peine suffisant ; vous pouvez le croire ;). Mais on s'amuse bien en machouillant des feuilles de coca ; on est déjà en Bolivie, il semblerait ! Au final, on recommande vraiment ce village. Une bonne étape après plusieurs jours de vadrouille en pleine montagne, c'est l'étape idéale. C'est la particularité du voyage à vélo : s'arrêter dans des villages qu'on ne visiterait sûrement pas si l'on voyageait en bus. Le voyage à vélo, c'est vraiment le top !

Enfin bref ! Beau programme n'est-ce pas ? Qui a regardé toutes les photos ? :) et puis camper dans des endroits aussi sympathiques, c'est vraiment le joie, n'est-t-il pas ?

Nous sommes actuellement à Puno, tous les trois, sur les bords du fameux lac Titicaca. On approche de la Bolivie. Le moral est au top ; c'est beau, il fait beau, tout est super et les gens sont hyper-sympas. Ca carbure ! Et quand on vous dit que ca carbure, c'est que ca carbure ; tel un bon V8, on a toujours un cylindre en prise :) .On avance, la suite du parcours s'annonce au moins aussi magnifique, tout va bien. Par exemple, la rédaction de cet article s'accompagne de vins chiliens... ah ! ah !

A bientôt pour les prochaines aventures !

2012 avr. 17

HUASCARAN (suite) - arrivée de Jérôme - Nasca


Salut tout le monde !

Après le lac Paròn, nous sommes redescendus vers Yungay pour remonter illico aux lacs de Llanganuco (3850 m) où nous avons campé. Le lendemain, nous continuons à grimper pour atteindre le col à 4763 m d'altitude. Le temps n'était pas avec nous. On a eu froid et de la grêle. Manifestement, il était encore trop tôt pour monter dans la montagne. Mais c'est quand même grandiose ! De la route on apercoit les sommets enneigés magnifiques.

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Et puis on fonce vers Lima, en pleine euphorie pour récupérer Jérôme et son vélo le 07 avril. Fiesta !!!! On n'a pas manqué d'arroser cela comme il se doit. Et donc, après 2 jours à Lima, on enfourche les bigadins (comme il dit) pour prendre la route de Nasca. Là encore, la région est assez désertique.

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On prend le temps de s'arrêter à Palpa, à 50 km avant Nasca. On fait la rencontre, dans un bar à l'ambiance des plus amicale, de quelques types qui nous invitent à leur table. L'un d'eux nous propose de nous faire visiter le coin avec lui et les sites archéologiques de Palpa : des dessins (moins connus que ceux de Nasca, il est vrai) et une cité Nasca. Bon, malheureusement, on avait oublié l'appareil photo... Tant pis, les souvenirs sont dans la tête.

Et enfin, on traverse les 50 km de désert jusqu'à Nasca.

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C'est dans ce désert qu'il y a les fameuses lignes de Nasca. Du sol, il est vrai, on ne voit rien. Des miradors situés sur le long de la route nous pouvons avoir un apercu. Le meilleur moyen d'admirer ces dessins reste sans doute l'avion.

Après Nasca, nous revoilà reparti vers la montagne, vers Cuzco et le Machu Picchu en espérant que cette fois-ci on ait beau temps qu'on puisse admirer les sommets.

Voilà, la suite s'annonce bien avec de beaux spots pour la tente !